La brasserie Belle-Vue à Bruxelles : d'ancienne brasserie à centre hôtelier moderne

En plein cœur de la capitale, près du canal de Bruxelles, vous trouverez un bâtiment qui combine des siècles d'histoire et d'innovation. Ce qui était autrefois la brasserie Belle-Vue est aujourd'hui un centre hôtelier et de restauration, dont l'Hôtel Belvue, le premier hôtel entièrement passif de Belgique, constitue une partie importante. Le cabinet d'architectes l’Escaut s’est chargé de la rénovation, et a choisi d’utiliser des panneaux Rockpanel Ply comme revêtement de façade.

Un centre hôtelier industriel à Bruxelles
Le développement de l'ancienne brasserie Belle-Vue à Bruxelles s'inscrit dans le cadre d'un projet de réhabilitation urbaine durable qui vise à rajeunir le site industriel renommé mais en déclin situé le long du canal de Bruxelles. Rénovée selon les normes de basse consommation d'énergie, l'ancienne malterie abrite diverses installations, dont une école hôtelière, un hammam et un restaurant. Elle a été complétée par une nouvelle tour passive attenante qui accueille 29 chambres d'hôtel trois étoiles. Le site comprend également un hôtel et un immeuble d'appartements destinés aux jeunes.

Des solutions architecturales créatives

L'architecture de la rénovation de la malterie et de la tour d'angle répond aux défis du site et fait preuve d'intelligence et de sensibilité. La façade continue de la brasserie en briques présentait une barrière fermée le long du canal, avec seulement des ouvertures limitées.

Les nouvelles fonctions d'accueil exigeaient toutefois plus d'ouverture et de lumière. Pour résoudre ce problème, les deux parties centrales de la façade et une partie du toit ont été découpées de l'avant vers l'arrière, ce qui a permis de briser la masse du bâtiment et de le rendre beaucoup plus léger.

Le patrimoine industriel préservé lors de la rénovation

Le patrimoine industriel de la brasserie a été un élément important dans la nouvelle conception. « Le nouveau bâtiment devait engager un dialogue avec le passé tout en ayant son propre langage contemporain », explique Florence Hoffmann de l'Escaut. « Nous voulions un résultat qui contraste avec le bâtiment existant sans lui faire concurrence. » L'hôtel de six étages, construit selon les normes des maisons passives, est placé à l'extrémité du site sur une empreinte trapézoïdale compacte. Avec sa façade reconnaissable de couleur claire, il devient un point de repère pour la région. Composée d'une grille ludique d'ouvertures de fenêtres et de panneaux Rockpanel, la façade vivante reflète magnifiquement le site. La grille surdimensionnée, basée sur des panneaux de 600 mm de large, rappelle la modularité des murs du canal en brique et en pierre.

Un revêtement de façade dans toutes les couleurs possibles

Ce sont les panneaux Rockpanel Ply qui ont été choisis comme revêtement de façade. Ce panneau de façade n'a qu'une seule couche de fond et peut être peint dans n'importe quelle couleur. Conçue par l'artiste Michel Leonardi, la palette de couleurs associe de subtiles nuances de gris qui rappellent la tour résidentielle en béton des années 1960 située juste derrière et qui mettent en valeur l’ancienne maçonnerie le long du canal, avec des accents de rouge vif pour les balcons. Michel Leonardi explique : « L'idée était également de créer une ‘peau’ qui change subtilement avec la lumière naturelle ; elle apparaît blanche et ne devrait pas être éblouissante étant donné l'orientation du site. Le choix du matériau de la façade s'est avéré judicieux : le fait de pouvoir ‘peindre’ les panneaux a permis d'obtenir des nuances infinies, de sorte que la perception des couleurs varie constamment en fonction de l'angle de vue et de la lumière naturelle ».

Outre la personnalisation, les panneaux Rockpanel contribuent à la réalisation des grandes ambitions du projet en matière de durabilité. Le projet a été reconnu comme un projet exemplaire BatEx (Bâtiments Exemplaires) pour la construction durable en 2011. Florence Hoffmann : « J'aime l'aspect mat de ROCKPANEL qui fait que la façade n'a pas une apparence de plastique ou artificielle. C'est aussi un produit rentable et standardisé ; notre architecture utilise souvent des normes pour les réinterpréter, ce qui nous permet de créer une architecture sensible à son contexte unique ».